LE GO

Le go est un jeu ancestral passionnant, pendant des échecs en Orient. Contrairement à ce dernier et malgré la simplicité de ses règles,
il constitue encore à ce jour un défi pour l'ordinateur.

Origines

Si le jeu est, selon toutes certitudes, d'origine chinoise, sa date de création reste indéterminée. On lui prête des origines tantôt divinatoires, tantôt de mesure du temps (le nombre d'inter­sections sur le goban n'est guère éloigné du nombre de jours d'une année terrestre).

Selon le mythe le plus répandu, le jeu aurait été inventé sous le troisième millénaire avant Jésus-Christ par l'empereur chinois Yao afin d'éveiller l'intelligence de son fils. Les premières traces concrètes que nous en avons sont plus récentes. Confucius (551-479 avant J.C.) mentionne succinctement le jeu dans ses écrits. Des plateaux de jeu (goban) ont été retrouvés dans des tombes datant du premier siècle avant J.C.

Sous la dynastie T'ang (VIIe s. après J.C.), le go entre à la cour impériale et prend peu à peu place parmi les quatre arts traditionnels chinois (avec la Peinture, la Musique et la Calli­graphie).

Le jeu traversera les frontières de la Chine pour parvenir au Japon où il connaît son âge d'or au XIXe siècle. Aujourd'hui, tous les termes techniques employés en occident sont empruntés au japonais. Plusieurs joueurs ont marqué le go au Japon. L'un des plus célèbre est Shusaku, qui vécut au XIXe siècle. Malgré une carrière courte, il a acquis une réputation d'invincibilité et a donné son nom à une ouverture classique, bien que passée de mode aujourd'hui. Il obtiendra de manière posthume le titre de Honinbo, aujourd'hui associé à un tournoi réservé aux meilleurs joueurs professionnels de go.

Plus proche de nous, plusieurs figures japonaises ont marqué l'histoire du go. La partie opposant le grand maître Shusai et Kitani a fait l'objet d'un roman (Le Maître ou le tournoi de go écrit par Yasunari Kawabata).

De nos jours, les meilleurs joueurs du monde sont coréens. Le jeu de go est considéré comme un peu désuet par les jeunes générations au Japon tandis qu'il est très populaire en Corée (30% de la population le pratiquerait).